
Photographie : L3tty – Péninsule de Béara
Résumé de l’épisode précédent :
« Comme je ne pouvais pas juste me contenter de venir en Irlande, et de ne faire que quelques lieux, j’ai décidé de “Tout” voir, ou du moins, de voir un maximum de choses et pour cela, quoi de mieux qu’un Roadtrip ! »
Jour 1 à 5
Jour 6
Cork
On m’avait dit, “Cork, c’est soit tu kiffes, soit tu kiffes pas, il n’y a pas d’entre deux.“
Effectivement, la ville en elle-même de m’a pas super emballée. Elle est un peu atypique avec ses dénivelés impressionnants, mais elle n’est pas très facile d’accès (en voiture, pour se garer, c’est l’horreur. Heureusement qu’il y a un parking relais à 5€ la journée, avec une navette gratuite qui ramène au centre ville !) et à part un centre ville très dynamique, dans le sens où il y a beaucoup de boutiques, il n’y a pas énormément de choses à voir à Cork. Ou alors, je ne les ai pas vues.
Parmi les choses à voir : l’université, le parc Fitzgerald, le musée.

Le musée de Cork
Il s’agit d’un petit musée sans prétention, gratuit, qui relate l’histoire de la ville de la préhistoire à nos jours.
C’est grâce à ce musée que j’ai appris notamment que les cerfs géants avaient vraiment existé en Irlande.

Originaire d’asie (tiens donc ! Serait-il un cousin éloigné de celui-ci ?) il s’est éteint avant même que l’homme n’apparaisse.
Jour 7
Glengarrif
J’ai fait route vers l’ouest, bravant le vent, la pluie et la grêle sur des routes toujours aussi sinueuses, étroites et vallonnées, en direction de la péninsule de Beara, pour atterrir dans le charmant petite village de Glengarrif.
Après avoir traversé des paysages montagneux, me voilà au bord de la Baie de Bantry, découvrant cette fois-ci, des paysages enchanteurs (presque comme Merlin).

La forêt des fées
J’avais déjà remarqué, en plusieurs endroits, que certains arbres comportaient de petites portes. J’ai enfin trouvé l’éclaircissement à ce phénomène incongru.
C’est en cherchant un coin sympa pour pique-niquer que je suis tombée sur une balade plutôt insolite à Glengarrif : La Fairy Walk !

J’ai pique-niqué à côté de la boutique de Lexy.






The ring of Beara
Il n’était peut-être pas aussi précieux aux yeux d’un certain Gollum, mais les paysages de l’anneau de Beara auraient été dignes de figurer dans l’univers de Tolkien !

Avec ses 128 km longeant la côte et traversant des collines verdoyantes et des montagnes, l’anneau de Beara fait partie de la Wide Atlantic Way (l’ensemble des routes qui sillonnent l’atlantique). J’ai eu de quoi en prendre plein la vue !

L’avantage de ce circuit est qu’il est très touristique. Même si les routes ne permettent pas, parfois, le croisement de deux voitures, il y a globalement pas mal de parkings ou d’accotements qui permettent de s’arrêter souvent, pour observer le paysage ou laisser passer les locaux qui roulent à plus de 60-80km/h (ma vitesse moyenne). (Les nationales étant limitées à 100km/h ici)

Étant partie un peu tard, je n’avais pas prévu de faire l’anneau en entier. Je voulais faire la route au sud de Allihies, puis faire demi-tour, de peur de ne pas réussir à rentrer avant le coucher du soleil. Je n’avais pas très envie d’expérimenter les route irlandaises de nuit. Et puis finalement, à force de me dire: “A la prochaine intersection je fais demi tour…“
Vise un peu ce que j’aurais manqué…



Au final, je suis rentrée juste à temps pour assister au coucher du soleil, sauf que les gros nuages étaient de la partie. Le temps à la particularité de changer très vite ici.
Jour 8
J’ai attaqué le Ring of Kerry par le sud et la ville de Kenmare.

Kenmare stone circle
Kenmare stone circle est le plus gros cercle de pierre du sud ouest de l’Irlande. Je pensais le voir en pleine prairie et j’ai été un peu déçue de le trouver en plein jardin aménagé. L’entrée est payante : 2€

Un peu d’histoire : Les cercles de pierre datent de l’âge de bronze (-2200 -500 av. JC). Ils étaient construits pour des cérémonies rituelles. Des études indiquent qu’ils étaient positionnés pour correspondre à des événements lunaires ou solaires.
The Ring of Kerry (partie 1)
J’ai commencé à me prendre la pluie à Kenmare, les choses n’ont pas été en s’améliorant sur le Ring of Kerry. On m’avait annoncé l’arrivée d’une tempête dans l’après-midi. Ma mission : arriver à l’auberge avant la tempête.

Mon GPS m’a fait sortir du Ring et m’en a fait louper une partie. Comme les conditions météo étaient déplorables (grêle et compagnie) je ne m’en suis rendue compte que lorsque je me suis anormalement retrouvée au milieu des montagnes. Le Ring of Kerry étant sensé longer la côte.
J’ai récupéré la route du Ring of Kerry quelques kilomètres plus tard, et sont venus s’ajouter le vent et le brouillard.

Cahersiveen
J’arrive dans le charmant petit village de Cahersiveen pile avant le début annoncé de la tempête. A l’auberge, on me confirme la tempête et on me recommande même d’éviter de sortir à cause du mauvais temps.
J’ai décidé de braver le vent, ne serait-ce que pour aller visiter le fort tout près, à seulement 30 minutes de marche. J’ai vite dû renoncer car il m’était presque impossible de mettre un pied devant l’autre lorsque j’ai dû traverser le pont du village. Suivant les conseils avisés de l’aubergiste, je suis restée sagement à l’auberge toute cette fin de journée.
Jour 9
Je suis partie avec la carte touristique qu’on m’a remise à l’auberge, mais sans but précis, comme souvent.
Cahergal Stone Fort et Leacanabuile Stone Fort
C’est un peu par hasard que je suis tombée sur le fort que je voulais visiter la veille. Je l’ai aperçu de loin et malgré les protestations du GPS, j’ai mis le cap dessus. Il n’y avait pas un, mais deux forts à voir ! Et totalement gratuit.


Un peu d’histoire : Ces forts sont difficiles à dater. Les historiens hésitent entre la période de l’âge de Bronze ou entre 500 et 1500 après JC.

Le château de Ballycarbery
Du haut du fort, j’ai aperçu un château en ruines, sur lequel j’ai mis le cap ensuite. Il s’est avéré qu’ils s’agissait du château de Ballycarbery, il daterait des années 1500 et aurait appartenu à la famille McCarthy, le chefs du royaume de Clancar à l’époque du règne d’Elizabeth I.

Skellig ring
Après ces deux petites visites matinales, je me suis dirigée vers Portmagee pour le départ du Skellig ring.

Je décide de faire râler mon GPS en suivant un panneau indiquant un point de vue sur les falaises. Je fais une petite halte sur un parking annonçant un lieu hautement touristique, mais que veux-tu, je suis moi aussi une touriste…
Tellement touristique qu’il faut même payer 4€ pour pouvoir accéder au point de vue ! Mais maintenant que je suis là, allons-y gaiement. J’ai vite compris l’intérêt des 4€ et j’ai pris une sacrée gifle !

L’endroit était certes touristique, mais bien aménagé avec des barrières au bord des falaises pour la sécurité des visiteurs. Et crois moi, vu le vent qu’il y avait ce jour-là, j’étais bien contente qu’elles soient là, ces barrières !

Ce fut une très belle surprise. C’est exactement le genre de paysages que je voulais voir. Je pensais devoir attendre les falaises du Moher pour cela. Je ne regrette absolument pas mes 4€ et je recommande même cet endroit : Kerry Cliffs Portmagee. Les paysages sont juste fabuleux !



Jour 10
Encore un jour pluvieux et aujourd’hui, plus que les autre jours, la grisaille me mine.
Valencia Island
Comme je ne me sentais pas d’humeur à prendre la route sous la pluie, j’ai remis le cap sur Portmagee, direction Valencia Island, à 15 minutes de Cahersiveen.

Je me suis garée sur un parking avec une vue imprenable sur les falaises que j’ai arpenté la veille, depuis l’île de Valencia, bien que celles-ci aient la tête dans les nuages ce matin.
Un panneau indique une rando de 1h30 : la Bray Head loop.
Me voici partie pour un petit tour de l’île.
Je repère une avancée dans la mer au bas de la prairie. Je décide de sortir du sentier battu pour m’y rendre. C’est plus loin que je ne le pensais, mais de mon avancée, j’ai meilleure vue sur les falaises.

En remontant, je tombe sur des ruines. Je ne saurais pas dire de quoi il s’agit vraiment, car il n’y avait pas d’indication. Mais il est connu que cette île regorge d’anciens dolmens, de Cairns, de tombeaux, de Standing Stones, d’Ogham Stones, d’un fort promontoire, de vestiges d’églises, etc… Peut-être est-ce un de ces vestige-là.

Une petite légende locale parle de Mug Ruith (ou Mogh Roith, “l’esclave de la roue”). C’est une figure de la mythologie irlandaise, un puissant druide aveugle de Munster qui vivait sur l’île de Valentia, dans le comté de Kerry. Il pouvait devenir immense et son souffle provoquait des tempêtes et transformait les hommes en pierre. Il portait une peau de taureau sans corne et un masque d’oiseau. Il a volé dans une machine appelée roth rámach, la “roue à oreilles”. Il avait un char à bœufs dans lequel la nuit était aussi brillante que le jour, un bouclier noir moucheté d’étoiles avec un rebord d’argent et une pierre qui pouvait se transformer en anguille empoisonnée lorsqu’elle était jetée à l’eau.
The ring of Kerry (partie 2)

Le temps, le long de l’anneau de Kerry était toujours aussi tristounet et brumeux. Mais j’ai quand même eu droit à une éclaircie en me rapprochant de Killarney.

Chouette trip !
J’aime beaucoup
Le temps est irlandais, mais les photos sont belles !
Du coup nous on profite au sec de tes visites et sans l’inconvénient de devoir rouler à gauche.
😉
Haha ! Merci ^^
On s’y fait de rouler à gauche au bout d’un moment 😉